Alexandre Sfintesco
Co-fondateur d’URBENSE
Biographie
Guidé par des vents propices, qui ne sont autre que l’art, la culture et la connaissance, Alexandre Sfintesco met le cap sur une destination ambitieuse : un avenir meilleur, qui passe par une architecture heureuse.
Après vingt ans à l’agence Dusapin-Leclercq puis François Leclercq où il était associé, Alexandre Sfintesco écrit désormais sa propre histoire à la barre de la plateforme d’urbanisme opérationnel Urbense, qu’il a créée au côté de Kevin-Antoine Eloy, fort d’une expérience aussi large que diverse au service du projet.
Dès ses plus jeunes années, Alexandre sait qu’il sera architecte, comme son grand-père Michel Holley, penseur de la rénovation urbaine parisienne de l’après-guerre, pionnier dans les années 1960 de l’urbanisme vertical. Avec son épouse, Francine Holley, peintre et figure du Groupe belge Art abstrait, ils sont la première grande inspiration d’Alexandre Sfintesco et l’esprit d’une famille généreuse mêlant les arts picturaux, musicaux et culinaires dans une transversalité naturelle. « L’architecture est comme cela », dit Alexandre. Cette vision générale de l’architecture qui procède d’abord d’un bain familial, c’est donc plutôt une vision du monde - on en revient à la Renaissance, avec l’idéal d’un homme complet, au centre de la société -, « pour être architecte, il faut tout connaître », poursuit-il.
C’est dès l’adolescence qu’Alexandre dessine la ville, l’étudie, la photographie, s’en imprègne et la fait sienne. « Le graffiti et le deejaying ont été une autre façon de m’approprier la ville, la nuit cette fois ». Cette personnalité confiante et audacieuse donne des ailes à Alexandre et lui permet, à l’issue de ses études à l’ENSA Paris-Belleville et dès ses débuts à l’agence Dusapin-Leclercq, d’appréhender chaque type de projet architectural avec un œil neuf, grand ouvert. C’est ainsi qu’au fil des ans, muni d’un Master en Droit, Urbanisme et Développement durable, Alexandre Sfintesco s’accomplit dans tous les domaines avec le même intérêt, que ce soit pour le logement pour les particuliers ou pour les maîtres d’ouvrages (Saône Park à Lyon Confluence, Les Chais Bacalan à Bordeaux, les Docks à Ris-Orangis), les projets urbains (quartiers Camille Claudel à Palaiseau, Vilgénis à Massy, Marjoberts à Cergy, Canopéa à Lyon), les grands projets (Pointe de Trivaux à Meudon, Bassins à Flots et quartier Brienne à Bordeaux, Delta Malaca à Malaga), ou les zones de bureaux et d’activités (siège de la communauté urbaine de Nantes, Welink et Metro à Lyon).
Alexandre ne renierait pas Jean Clair (qui voyait dans le dessin avant tout un dessein) lui qui cherche à créer une synthèse basée sur le besoin, le contexte et les ressources : « Nous n’avons pas de dogme, aucune vision absolutiste, nous sommes au service de la ville, de l’habitat et du territoire ». Rodin disait : « Il n’y a de bon style que celui qui se fait oublier », et en effet, l’adaptabilité et la souplesse s’inscrivent mieux dans le temps que la volonté d’une signature immuable. En homme d’espaces – qui sait apprécier, respecter même, le mot n’est pas trop fort, tous les espaces : ville, mer, montagne -, Alexandre Sfintesco est aussi un homme de relations, qui envisage ses collaborations sur le long terme dans un esprit d’échange et de loyauté totale. L’expérience et les compétences forgées au fil du temps servent à comprendre le caractère d’un lieu, d’un bâtiment, concevoir la cohérence d’un site qui s’intègre dans son environnement, manipuler les échelles, offrir de la singularité pour chacun, créer un plaisir d’habiter, rassembler les générations, dessiner la silhouette de la ville, autant de missions passionnantes pour Alexandre Sfintesco. Le nous évoqué précédemment, c’est cette plate-forme, Urbense, porteuse de quatre entités (Urbanité, Safe, Contexte et Faer), orientées sur des métiers spécifiques et manœuvrant en synergie. « Avec Kevin-Antoine Eloy, et grâce à ces structures dédiées, nous faisons de l’intelligence relationnelle, de la disponibilité, et de notre capacité à résoudre des problèmes complexes une méthode de partenariat harmonieux qui réconcilie les usages et le territoire ». C’est à la société que l’architecture s’adresse, et sur elle, Alexandre Sfintesco porte un regard panoramique, qu’il déploie à travers un questionnement sur les ambitions de la ville de demain – solidaire, offrant la possibilité de bien y vieillir -, et un credo : « Croire en l’avenir, c’est un devoir pour un architecte. »